La réserve ornithologique du Cap-Sizun
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La réserve associative du Cap Sizun protège depuis plus de 50 ans les falaises et îlots les plus riches du Cap Sizun.
Dans un écrin de hautes falaises de granit et des fleurs de bruyères, les oiseaux marins du grand large, mouettes tridactyles, guillemot de Troïl, fulmar boréal, ou du littoral, cormoran huppé, goéland argenté, goéland brun, goéland marin, viennent nicher ici chaque printemps.
Le sentier de visite permet d’observer au plus près des falaises tous ces oiseaux occupés à couver leurs oeufs ou à élever leurs poussins, au fil du printemps et de l’été.
Entre les landes, les pelouses maritimes et les falaises, vivent également toute l’année d’autres oiseaux remarquables, tel que le grand corbeau, le crave à bec rouge ou le faucon pélerin, tous trois rarissimes en Bretagne.
Une rencontre avec une nature authentique, dans un panorama exceptionnel.
Un livret de découverte est proposé à l’entrée du site permet à chacun de reconnaître les différentes expèces. Le livret comprend quelques jeux et devinettes, pour les petits et les grands.
Les landes à bruyères, mais aussi la flore des pelouses maritimes et des falaises, représentent également une riche biodiversité.
Une réserve naturelle n’est pas un site mis sous cloche, mais au contraire un lieu dynamique de conservation, de recherche et d’éducation à l’environnement. La protection directe du site permet de garantir un lieu de nidification pour des espèces menacées ou fragiles. Ainsi, la Réserve du Cap Sizun est, par exemple, l’un des trois derniers lieux de reproduction du Guillemot en France.
Les études scientifiques et les inventaires naturalistes sont comme autant de bulletins de santé du site, et permettent de définir les interventions de gestion nécessaires. Enfin, l’équipe de la réserve sensibilise de nombreux publics à l’environnement, en recevant chaque saison 15 000 visiteurs à Goulien, mais aussi par des animations sur l’ensemble du Cap Sizun.
Début XIXème siècle : Premières données naturalistes connues sur le site de Goulien.
Vers 1930 : Rapports ornithologiques faisant état de milliers de pingouins et de guillemots.
Milieu des années 50 : Pratiques de chasses de loisirs entraînant une baisse des effectifs d’oiseaux marins et projet de route côtière.
1957 : Projet de mise en réserve émis par les naturalistes de la SEPNB autour de Michel Hervé Julien.
1958 : Premières opérations visant à faire une réserve ornithologique sur une partie du site. 14 juin 1959 : Inauguration officielle de la « réserve naturelle » du Cap Sizun.
1970 : Ouverture de la réserve au public. Volonté de développé des actions de découverte et d’éducation à l’environnement sur la réserve.
5 janvier 1972 : Premier achat de parcelles au titre des Espaces Naturels Sensibles par le Conseil Général du Finistère. Ils se prolongeront jusqu’en 1979 pour atteindre une superficie de plus de 32 hectares.
1979 : Mise en place par d’une véritable action pédagogique sur la réserve. Le regard exclusivement ornithologique porté sur la réserve s’ouvre sur l’écologie des falaises et des landes littorales.
1980 : Un sentier pédagogique en boucle d’environ 1 kilomètre est créé afin de permettre une visite libre ou dans le cadre d’animations de la réserve.
1986 : Une expérience de gestion par le pâturage est lancée. Des moutons « Landes de Bretagne » puis « Ouessantins » sont installés sur le site dans une optique conservatoire afin d’une part de favoriser la dynamique des landes et de permettre le retour du crave à bec rouge sur la réserve.
1998 : Un second salarié est embauché sur la réserve afin de renforcer les missions du gestionnaire, notamment en terme d’accueil du public et de valorisation de l’action pédagogique.
Janvier 2000 : Un plan d’interprétation est réalisé afin de structurer la démarche pédagogique et d’améliorer l’éducation à l’environnement auprès de tous les publics.
Juin 2001 : – rédaction d’un nouveau plan de gestion quinquennal selon la méthodologie reconnue de Réserves Naturelles de France. – mise en place d’un nouveau stand d’accueil à l’entrée su site, à la fois plus discret dans le paysage et plus fonctionnel que l’ancien fourgon.
2003-2004 : Acquisition de terrains (environ 4 ha) par l’association pour sauvegarder une colline de landes (avec une station d’orchidées) et une pâture complémentaire.
2005 : Participation au Comité de pilotage des espaces naturels du cap Sizun, à l’invitation de la Communauté des Communes qui devient gestionnaire de 360 ha d’espaces naturels protégés (Conservatoire du Littoral et Conseil Général du Finistère) L’espace continental délimité en réserve est donc d’environ 40 ha si l’on cumule les 32 hectares qui sont la propriété du Conseil général, les 5 ha de Bretagne Vivante et la parcelle privée dont nous avons également la gestion. Se rajoutent en plus les îlots situés sur le Domaine Public Maritime dont l’Etat nous délègue la gestion essentiellement pour le suivi ornithologique.
Description succincte
La réserve se présente sous la forme d’un linéaire côtier à falaise. C’est une côte extrêmement découpée dans une roche très résistante (Trondhjémite de Douarnenez) présentant des à-pics qui peuvent présenter jusqu’à soixante-dix mètres de commandement.
La partie sommitale est peu à peu végétalisé depuis la rupture de pente jusqu’au secteurs plus continentaux. On observe donc un étagement de la végétation et une succession intéressante des unités écologiques depuis la pelouse rase jusqu’aux ptéridaies dans les zones abritées. Les associations les plus répandues sont les landes et les ptéridaies.
Le paysage de la réserve est certes découpé dans sa partie la plus littorale, il présente également une diversité topographique intéressante sur le plateau puisque celui-ci est découpé par deux vallons débouchant, l’un à Porz Kanape à l’Est et l’autre à Porz Loëdec vers l’ouest.
Le point culminant de la réserve se situe à 85 m.
La réserve associative du cap Sizun a été inaugurée officiellement le 14 juin 1959. Elle émane d’une volonté de quelques naturalistes bretons de soustraire un patrimoine naturel menacé par des pratiques de loisirs et un projet de route côtière.
La réserve bénéficie pas du statut de Réserve Naturelle d’Etat. Malgré cela, l’acquisition d’un certain nombre de parcelles par le Conseil Général du Finistère, au titre des Espaces Naturels sensibles, a permis de conférer un statut foncier et une protection importante de plus de 32 hectares, auxquels s’ajoutent les parcelles appartenant à Bretagne Vivante-SEPNB (près de 5 hectares) et une parcelle privée bénéficiant d’une convention de gestion. Au total ce sont donc près de 40 hectares qui sont gérés par Bretagne Vivante.
En terme de protection, on signalera par ailleurs que la réserve est intégrée dans un site inscrit et que la partie maritime située en contre bas des falaises de la réserve est classée en Réserve de Chasse et protégée par une Zone de Protection Spéciale (ZPS) au titre de la directive communautaire « Oiseaux ».
Climat
Le climat de la réserve est marqué par l’hyper-océanité. La morphologie du cap lui confère en effet une situation qui se rapproche du climat que l’on peut trouver sur les îles. On notera donc que si le secteur conserve les caractéristiques du climat océanique typique, les précipitations y sont cependant moins importantes que dans l’intérieur des terres, et les températures présentent une amplitude annuelle moindre. En revanche, les vents sont plus forts et plus fréquents.
L’ensemble des ces données climatiques ont une influence importante sur le milieu naturel et notamment sur la végétation. Les conséquence du climat participe donc à l’originalité des habitats présents sur le site.
Géologie
La Trondhjémite de Douarnenez et la tonalité associée
De la pointe du Van à Douarnenez, toute la côte nord du Cap Sizun est sculptée dans un long feuillet de roches plutoniques allongées parallèlement à la côte, on nomme cette formation le complexe trondhjémitique du Cap Sizun. Il y a 456 millions d’années ces roches se sont mises en place à l’état de magma, à plusieurs kilomètres sous terre, dans des formations métamorphiques. C’est un processus d’érosion qui a ensuite permis leur affleurement actuel. Par la suite, écrasées lors d’événements tectoniques, ces roches ont encaissé une foliation.
La roche dominante , la Trondhjémite de Douarnenez est de couleur claire, présentant des grains de taille moyenne, presque totalement dépourvue de feldspath potassique (2,6 %). Les minéraux principaux sont le feldspath sodi-calcique ou plagioclase (51,7 %), le quartz (36,5 %), et la biotite (9,1 %).
Des amas d’une roche voisine sont présents au sein de la trondhjémite. Il s’agit d’une tonalité à quartz, plagioclase biotite et hornblende. Le grain est plus fin que dans la formation précédente. La tonalité apparaît en enclave, en filons et en masses diffuses. sa venue est contemporaine à celle de la trondhjémite.
Par endroits, comme dans les petites excavations de Bremeur et de Kerisit, des traînées rubanées faites de bandes tour à tour riches et pauvre en biotite et longue de plusieurs dizaines de mètres alternent tous les un à deux centimètres. Elles peuvent dessiner des plis amples à axes sub-verticaux et de petits replis pincés.
La granodiorite
Elle se présente sous la forme de grains fins, millimétriques, parfois à l’aspect de grain de riz. Elle est légèrement plus sombre que la trondhjémite à cause de la finesse et de la dispersion des biotites. Elle est constituée de quartz (38 %), de feldspath alcalin (11,3 %), de plagioclase (44,4 %) et de biotites (6,3 %). Les filons de graniodorite dans la trondhjémite et les enclaves de celles-ci dans la graniodorite mettent en évidence la postériorité de cette intrusion à celle de la trondhjémite.
Le leucogranite à deux micas
La crête de Meil – Kerarho est constituée d’un granite clair à deux micas dont la texture et le grain sont fort semblables à ceux de la trondhjémite.
Les micaschistes à deux micas et les quartzites micacés
Des enclaves de micaschistes et de quartzites peuvent être inclues dans les roches plutoniques du complexe du Cap Sizun. Elles proviennent de l’encaissant qui affleure largement dans la dépression centrale du Cap Sizun.
On aura noté que les roches présentes dans le secteur sont anciennes et très résistantes. Ce sont elles qui donnent ce faciès littoral escarpé sur lequel ont peut trouver des falaises présentant des commandements supérieurs à 50 mètres .
L’influence de la géologie est particulièrement marquée dans le paysage, elle l’est aussi indirectement au niveau des oiseaux puisque c’est grâce à ces formations que les colonies d’oiseaux se ont pu se nicher dans les falaises.
Les pelouses
Les pelouses rases occupent les premiers secteurs végétalisées dans les zones de falaises et en partie sommitale. On distingue cinq unités différentes au niveau phytosociologique et au niveau de leur structure. Cette différence est naturellement liée à l’impact des agents climatiques et morphogéniques (vents, embruns).
Pelouse aérohaline à fétuques
Fétuque (Festuca du groupe rubra et la sous espèce pruinosa), Armérie (Armeria maritima), lotier (lotus corniculatus) et carotte à gomme (Daucus carota grummifer)
Pelouse sèche rase en mosaïque
Fétuques (Festuca ovina), ajoncs (Ulex europaeus)et bruyères (Erica cinerea) :
Pelouse rase à dactyle agglomérée
Dactyle agglomérée (Dactylis glomerata), rose pimprenelle (Rosa pimpinellifolia), Millepertuis couché (Hypericum humifusum), Jonc des crapauds (Juncus bufonius), Jasione des montagnes (Jasione montana), Stellaire moyenne (Stellaria media), Séneçon des bois (Senecio sylvaticus), Violette des chiens (Viola canina), Germandrée scorodoine (Teucrium scorodonia)
Landes à bruyèresLes landes
On distingue cinq formations différentes de landes. Elles marquent la transition entre les pelouses fortement marquées par leur position très littorale dont l’influence du vents et des embruns est extrême et les formation plus terrestres. Ces formations végétales sont cependant très différentes. En effet, longtemps exploitées de manière traditionnelles par la fauche et le pâturage, ce sont des milieux très dynamiques qui nécessitent parfois une gestion active si l’on souhaite conserver la diversité des espèces. Le développement des ptéridaies est une des menaces qui pèsent sur ces milieux.
Lande sèche rase sur plateau à ajoncs d’Europe prostré et bruyères cendrée
Ajoncs d’Europe (Ulex europaeus), bruyère cendrée (Erica cinerea), callune (Calluna vulgaris), bruyère ciliée, (Erica ciliaris),
Lande moyenne sèche sur plateau ou pente
Ajoncs d’Europe (Ulex europaeus) et bruyère cendrée (Erica cinerea)
Lande rase sèche à dominante graminéenne
Ajoncs d’Europe (Ulex europaeus), bruyère cendrée (Erica cinerea), callune (Calluna vulgaris),
Lande rase sèche à ajoncs et fétuques
landes rases sèches à ajoncs d’Europe prostré (Ulex europaeus) et bruyère cendrée (Erica cinerea).
Lande sèche haute à ajoncs
landes rases sèches à ajoncs d’Europe prostré (Ulex europaeus) et bruyère cendrée (Erica cinerea) et bruyère ciliée (Erica ciliaris)
Les ptéridaies
Ce sont des formations paucispécifiques c’est-à-dire ne possédant qu’une faible diversité végétale, ces unités de végétation tendent à se développer sur le site. Faiblement résistantes aux conditions extrêmes, elles menacent par contre certaines formations de landes. L’évolution des ptéridaies peut avoir non seulement un impact sur la qualité patrimoniale de la réserve au niveau floristique mais également au niveau faunistique puisque la banalisation des milieux peut aboutir à une régression des zones d’alimentation potentielles notamment pour les oiseaux.
Ptéridaie paucispécifique dominée par la fougère aigle
Fougère aigle (Pteridium aquilinum)
Ptéridaie de rupture de pente
Fougère aigle (Pteridium aquilinum), houlque laineuse (Holcus lanatus)
Ptéridaie des zones plus humides
Fougère aigle (Pteridium aquilinum), molinie (Molinia caerulea)
Les fourrés
Ces formations proches des ptéridaies, sont situées davantage en arrière de la côte. On les trouve également dans les zones abritées tels que les vallons. Ces milieux sont souvent le résultat de la diminution spatiale de l’exploitation agricole traditionnelle.
Fourrés à fougères aigles et chèvrefeuille des bois
Fougère aigle (Pteridium aquilinum) et Chèvrefeuille des bois (Lonicera periclymenum)
Fourré à prunelliers et fougères aigles
Prunelliers (Prunus spinosa) et fougères aigle (Pteridium aquilinum)
Fourrés à prunelliers, ajonc d’Europe et rose pimprenelle
Prunelliers (Prunus spinosa), Ajoncs d’Europe (Ulex europaeus), Rose pimprenelle (Rosa pimpinellifolia)
Fourrés à prunelliers et grande marguerite
Prunelliers (Prunus spinosa) et grande Marguerite (Chrysanthemum leucanthemum).
La végétation chasmohalophile
Jasione des montagnes (Jasione montana), grande marguerite (Chrysanthemum leucanthemum), orpin d’Angleterre (Sedum anglicum), silène maritime (Silene maritima), dactyle agglomérée (Dactylis glomerata), ajonc d’Europe (Ulex europaeus), armérie maritime (Armeria maritima), spergulaire des rochers (Spergularia rupicola) et nombril de Vénus (Umbilicus rupestris).
La végétation rudérale
Ronces (Rubus fructicosus), du lierre terrestre (Glechoma hederacea), du séneçon des bois (Senecio sylvaticus) ainsi que du géranium disséqué (Geranium dissectum) et de la vesce fausse-gesse (Vicia lathyroides), dactyle agglomérée (Dactylis glomerata), le brome mou (Bromus mollis) et des Cirses (Cirsium vulgaris).
Les zones humides
On trouve également su la réserve quelques zones humides. Leur superficie est limitée, on en note surtout dans les fonds de vallons comme à Porz Kanape. Ce sont en général des zones de landes humides où la molinie prédomine. On trouve également des mégaphorbiaies dans les zones ombragées de certaines parties de falaises.
Les données les plus anciennes pour les inventaires faunistiques remontent à 1959, date de la création de la réserve associative.
Les oiseaux
Depuis cinquante ans, les universitaires, les naturalistes bénévoles, les permanents et les chercheurs se succèdent donc sur la réserve et permettent au gestionnaire de disposer de données précises sur les effectifs du site. Chaque année, des recensements sont donc réalisés invariablement et permettent de tenir à jour des listes de données concernant les effectifs, la localisation des colonies et leur tendance d’évolution.
Par ailleurs, la réserve a fait l’objet de recherches approfondies pendant de nombreuses années par deux laboratoires de recherches (Université de Brest et CNRS Paris). Les recherches réalisées ont été très poussées sur la reproduction et la dynamique de population de la mouette tridactyle.
Les oiseaux de mer nicheurs de la réserve :
-Le guillemot de Troïl
-Le fulmar boréal
-la mouette tridactyle
-le cormoran huppé
-le goéland argenté
-le goéland brun
-le goéland marin
-l’océanite tempête niche ou à niché occasionnellement de façon irrégulière sur les îlots de la réserve.
Deux oiseaux terrestres nicheurs remarquables :
-le crave à bec rouge (depuis 1999)
-le faucon pèlerin (depuis 2005)
nom français | nom scientifique |
LR |
PN |
Berne |
Dir Ois |
Bonn |
Wash |
Cites |
statut |
Océanite tempête |
Hydrobates pelagicus |
V |
* |
II |
I |
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NR |
Fulmar boréal | Fulmar glacialis |
|
* |
II |
|
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NR |
Cormoran huppé | Phalacrocorax aristotelis |
|
* |
III |
|
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NnR |
Tadorne de Belon | Tadorna tadorna |
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NnR |
Canard Colvert | Anas platyrhynchos |
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NnR |
Épervier d’Europe | Accipiter nisus |
|
* |
II |
|
2 |
2 |
1 |
nN |
Busard Saint-Martin | Circus cyaneus |
|
* |
II |
I |
2 |
2 |
1 |
nN |
Faucon crécerelle | Falco tinnunculus |
|
* |
II |
|
2 |
2 |
1 |
NR |
Faucon pèlerin | Falco peregrinus |
R |
* |
II |
I |
2 |
1 |
|
NR |
Perdrix grise | Perdix perdix |
|
|
III |
II, III |
|
|
|
NnR |
Mouette tridactyle | Rissa tridactyla |
|
* |
III |
|
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|
|
NR |
Goéland argenté | Larus argentatus |
|
* |
|
|
|
|
|
NR |
Goéland brun | Larus fuscus |
|
* |
|
|
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|
|
NR |
Goéland marin | Larus marinus |
|
* |
|
|
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NR |
Guillemot de Troïl | Uria aalge |
R |
* |
III |
I |
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|
|
NR |
Petit pingouin | Alca torda |
D |
* |
III |
|
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|
|
† 82 |
Macareux moine | Fratercula arctica |
D |
* |
III |
|
|
|
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† 73 |
Pigeon colombin | Columba œnas |
|
|
III |
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NnR |
Pigeon biset | Columba livia |
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|
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|
NR |
Coucou gris | Cuculus canorus |
|
* |
III |
|
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NR |
Chouette chevêche | Athena noctua |
|
* |
II |
|
|
2 |
1 |
NR |
Alouette des champs | Alauda arvensis |
|
|
III |
|
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|
NR |
Pipit maritime | Anthus petrosus |
|
* |
II |
|
|
|
|
NR |
Pipit farlouse | Anthus pratensis |
|
* |
II |
|
|
|
|
NR |
Accenteur mouchet | Prunella modularis |
|
* |
II |
|
|
|
|
NR |
Rouge-gorge | Erithacus rubecula |
|
* |
II |
|
|
|
|
NR |
Traquet pâtre | Saxicola torquata |
|
* |
II |
|
|
|
|
NR |
Traquet motteux | Oenanthe oenanthe |
|
* |
II |
|
|
|
|
NnR |
Merle noir | Turdus merula |
|
|
III |
|
|
|
|
NR |
Bouscarle de Cetti | Cettia cetti |
|
* |
II |
|
|
|
|
NR |
Cisticole des joncs | Cisticola juncidis |
|
* |
II |
|
|
|
|
NR |
Fauvette pitchou | Sylvia undata |
|
* |
II |
I |
|
|
|
NR |
Fauvette grisette | Sylvia communis |
|
* |
II |
|
|
|
|
NnR |
Fauvette des jardins | Sylvia borin |
|
* |
II |
|
|
|
|
NR |
Fauvette à tête noire | Sylvia atricapilla |
|
* |
II |
|
|
|
|
NnR |
Pouillot fitis | Phylloscopus trochilus |
|
* |
II |
|
|
|
|
NnR |
Pouillot véloce | Phylloscopus collybita |
|
* |
II |
|
|
|
|
NR |
Crave à bec rouge | Pyrrhocorax pyrrhocorax |
i |
* |
II |
I |
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|
|
NR |
Grand corbeau | Corvus corax |
|
* |
III |
|
|
|
|
NnR |
Pinson des arbres | Fringilla coelebs |
|
* |
III |
|
|
|
|
NnR |
Chardonneret élégant | Carduelis carduelis |
|
* |
II |
|
|
|
|
NnR |
Linotte mélodieuse | Carduelis cannabina |
|
* |
II |
|
|
|
|
NR |
Bouvreuil pivoine | Pyrrhula pyrrhula |
|
* |
III |
|
|
|
|
NnR |
Bruant jaune | Emberiza citrinella |
|
* |
II |
|
|
|
|
NR |
Bruant zizi | Emberiza cirlus |
|
* |
II |
|
|
|
|
NnR |
Bruant proyer | Emberiza calandra |
|
* |
III |
|
|
|
|
nN |
Troglodyte mignon | Troglodytes troglodytes |
|
* |
II |
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|
|
NR |
La gestion de la réserve a, pendant les premières décennies, été axée principalement sur la conservation des colonies d’oiseaux marins. Les années 1980 ont été celles de nombreux inventaires botaniques et entomologiques. Dans les années 1990, le premier plan de gestion a rééquilibré les objectifs en planifiant des objectifs et des opérations visant à conserver la diversité floristique des milieux et prendre en compte la conservation de l’ensemble des richesses naturelles du site. L’association dispose donc d’inventaires complets sur les phanérogames, les fougères et les lichens.
Par ailleurs, des suivis botaniques sont également réalisés régulièrement afin mesurer l’impact du pâturage sur la végétation.
Les secteurs situés à l’intérieure de la réserve du cap Sizun peuvent être qualifiés « d’ultra littoraux ». Ils constituent en effet une bande étroite dont la végétation est extrêmement marquée par les conditions climatiques hyper océaniques.
Le site se trouve au nord de l’axe conduisant les visiteurs de Douarnenez à la pointe du Raz et est également éloigné du bourg de Goulien. L’urbanisation et les activités de loisirs n’y sont donc que faiblement présentes et le secteur ne fait donc pas l’objet d’une pression humaine et économique importante. Cependant, le patrimoine naturel dont bénéficie le secteur présente une attractivité indéniable au niveau touristique. La fréquentation estivale est donc importante et nécessite une attention particulière.
L’évolution historique des milieux se distingue par trois phases bien identifiées. Une première phase, caractérisée par des usages traditionnels s’étend jusqu’aux années soixante. Une seconde phase lui succède ensuite avec l’évolution des activités économiques et notamment de l’agriculture avec parallèlement l’évolution du tourisme, enfin une dernière période eut être déterminée à partir du milieux des années 80 avec l’émergence progressive d’un nouveau type de tourisme davantage tourné vers la nature.
Patrimoine historique
Sur la réserve, on signalera la présence d’un éperon barré datant de l’âge du Fer. Par ailleurs plusieurs ateliers de taille de silex existent sans doute, dont un d’entre eux a été identifié plus particulièrement.