La chapelle Saint Conogan
L’ édifice est dédié à Saint Conogan, qui aurait été au 6ème siècle le second évêque de Quimper, succédant à Saint Corentin.
Histoire de la chapelle
par Jean Pierre GRIFFON
Il daterait du XVIIe siècle. Une poutre, en place avant la restauration du bâtiment, portait la date de 1655. Toutefois, certains, se basant en particulier sur les caractéristiques de la porte du pignon ouest (en anse de panier), estiment que la construction de la chapelle remonte au XVIème siècle et que des modifications (les bras du transept) auraient été apportées au siècle suivant. Les deux portes de la façade méridionale sont d’un style différent (avec des accolades).
D’une longueur un peu supérieure à quinze mètres, d’une largeur maximale de quelques dix mètres, le bâtiment se présente en forme de croix latine, avec un chevet, avec un chevet plat. Seul le sol du choeur est dallé, le reste est en terre battue. Le clocher, ajouré, avec quatre pinacles, est orné de nombreuses têtes de personnages.
La chapelle a été restaurée en 1988 et 1989. Elle s’est alors dotée de vitraux réalisés par l’ atelier Le Bihan de Quimper. Celui du chevet retrace divers moments de la vie du saint homme honoré en ces lieux; les deux autres baies illustrent différents textes de l’Evangile (thèmes marins au nord, thèmes ruraux au sud).
L’ autel, avec un faux tabernacle sur lequel est représentée une scène de la crucifixion, comporte différents panneaux colorés qui dateraient du XVIIIe siècle. Deux petites statues flanquent sa façade. De chaque côté de l’ autel, se trouve une statue : à droite, celle de Saint Conogan, à gauche, celle d’un personnage avec mitre (qui ne serait donc pas, malgré l’ indication portée à la base, saint Herbot qui ne fut pas évêque).
Dans le bras sud du transept, se remarquent une statue récente de saint Conogan, oeuvre du Beuzécois André Le Gall, et une autre, posée sur une base de pierre, de saint Philibert. Dans le transept nord, ce dernier serait encore représenté par une seconde statue lui donnant une apparence; en cette même partie de l’ édifice se voir un ange à qui manque l’ objet qu’il devait tenir dans ses mains. Sur le mur nord de la nef, en face de l’entrée principale, est placé un Christ en croix, oeuvre digne d’intérêt.
A l’ est de l’ édifice se trouve une fontaine, qui était auparavant dans une prairie voisine et que les pardonneurs découvrirent en 1997 pour la première fois.