Musée Maritime du Cap-Sizun
Le Musée Maritime, situé rue Lesné, vous invite à découvrir de nombreux thèmes consacrés à la vie maritime du Cap Sizun.
La maison du pêcheur
Les repas étaient des plus simples le matin : du café au lait (café largement mélangé à de la chicorée, moins chère) dans lequel étaient trempés des morceaux de pain.
Le midi : de la bouillie avec des galettes de blé noir ou des crêpes.
Le soir : soupe de poisson, avec des oignons, accompagnée de tranche de pain et avec en général des crêpes le samedi.
Le dimanche : sorte de « pot au feu » avec des choux, des pommes de terre, du boeuf bouilli et du lard à partir duquel on obtenait la « souben rouz » de couleur foncée du fait des oignons. Plus rarement, un ragoût de lapin ou du poulet rôti au four.La boisson était de l’eau claire.
Sauvetage en mer
Compte tenu du danger des côtes avoisinantes et des tempêtes hivernales, les sauveteurs bretons ont accompli des exploits inouïs au péril de leur vie. Ils méritent plus que ce modeste témoignage.La Société Nationale de Sauvetage Maritime est héritière de ces exploits et continue ce rôle de Saint-Bernard de la mer.
À Audierne, le port est un des plus dangereux des côtes de France du fait de la barre qui se forme à l’entrée de la rivière dès que le vent souffle de la partie sud.
Pour cette raison, chaque fois que la barre est dangereuse, le Canot est mis à l’eau pour protéger la rentrée des bateaux de pêche.
Ici, un langoustier franchit la barre pendant la tempête du 24 août 1931.
Le naufrage du Bessel
Depuis que nous nous intéressons, au Musée Maritime du Cap Sizun, au naufrage du trois-mâts norvégien Bessel, à l’entrée du port d’Audierne, il ne se passe pas de mois sans que de nouvelles informations ne viennent enrichir et éclairer notre compréhension de ce qui se passa le 28 octobre 1912 et pendant les mois qui suivirent.
C’est d’Angleterre, de Suède, d’Allemagne, de Norvège, d’Australie, de Floride (USA) mais aussi et surtout du Finistère que nous viennent les pièces du puzzle bientôt complètement reconstitué.
Mais c’est aussi la mer qui nous livre les secrets du trois-mâts.
Après un bout du mât de misaine (4,20 mètres, 33cm de diamètre) récupéré en 1978, c’est une bonne partie de l’ancre (1,20 mètres, 350 Kg), des caps de moutons, de la houille et un élément de plat bord qui sont venus compléter la collection du Musée Maritime du Cap Sizun.
C’est un beau trois-mâts barque de 46,60 mètres de long et de 432 tonneaux qui se trouva désemparé le 28 octobre 1912 dans la baie d’Audierne en proie à une forte tempête de suroit.
Ce bateau, à la coque métallique, construit en 1869 (il était assez semblable à 4 mètres près à notre Belem, il était également peint en blanc et noir) et battant pavillon norvégien était chargé de 838 tonnes de phosphate qu’il convoyait d’Aruba dans les Antilles néerlandaises vers Nantes.
Ayant essayé de se réfugier dans le port d’Audierne, mais n’étant plus navigant, il mouilla à quelques milles de l’entrée du port d’Audierne dans la journée du 28 octobre 1912 non sans avoir au préalable lancé des appels de détresse.
Ses ancres ayant chassé il vint s’échouer devant l’entrée du chenal à 150 mètres du Raoulic et son équipage de 10 hommes fût sauvé par le canot de sauvetage Général Béziat (patron François Autret) et débarqué à Lervily vers 22 heures.
En mars 1913, pour cet acte de bravoure, l’équipage du Général Béziat obtint de la Société Centrale de Sauvetage des Naufragés, le prix «Amiral Lalande» doté de 800 francs.
Dans la nuit avec les coups de vent et la marée, le bateau se déséchoua et vint seul sans personne à bord, heurter le môle du Raoulic s’immobilisant une seconde fois sur les rochers, le long du môle, parallèlement à celui-ci, à 25-30 mètres du phare.
Le Bessel le long du môle. 2ème échouage le 29 octobre
Le bateau restera dans cette position jusqu’au 24 novembre 1912
Le 24 novembre, profitant de bonnes marées, deux remorqueurs tentaient de le tirer de sa situation délicate et y parvenaient partiellement. En effet, ils réussirent à déplacer le voilier sur 250 mètres jusque l’entrée du petit bassin où suite à une fausse manœuvre le bateau se mettait en travers du chenal, l’obstruant presque totalement et interdisant l’entrée du port aux navires de moyen et fort tonnage.
Aussi invraisemblable que cela paraisse le Bessel resta dans cette situation pendant quatre mois. Il fallut l’intervention du ministre des travaux Publics aiguillonné par nos élus locaux pour prendre la décision de détruire l’épave.
Mais l’affaire ne s’arrêta pas là, le règlement juridico-financier de l’opération ne trouva de solution que 5 ans plus tard et donna lieu à une décision qui fait encore jurisprudence de nos jours.
Au Musée Maritime du Cap Sizun à Audierne, où sont exposés les vestiges du bateau, des informations plus complètes sur ce naufrage sont à votre disposition.
Recherche, photos et texte de Michel BESCOU – Musée Maritime du Cap Sizun
Le matelotage, le gréement et le charpentage
Les trois métiers et domaines essentiels pour la construction, l’entretien et la bonne marche des navires
Le « matelotage » est l’art de confectionner des noeuds dont certains très compliqués mais surtout de connaître le type de noeud le plus adapté au besoin parfois urgent en mer.
Le « gréement » est l’ensemble de ce qui est nécessaire pour mettre un navire en état de naviguer (mats et cordages). Les cordages ont de multiples fonctions : drisse, hauban, aussière, écoute, palan………. Le gréement est bien sûr plus important pour les navires à voile.
A titre d’exemple, en 1810, pour équiper le MONTMORENCY, vaisseau de 74 canons, il fallait 84 tonnes de cordage en chanvre.
Le « charpentage » était à la base de la construction des bateaux (coque) mais aussi en charge de l’aménagement général intérieur comme des installations sur le pont. Le charpentier de marine jouait un grand rôle dans l’entretien des navires comme par exemple le calfatage.
De nombreux outils superbes dont certains sont remarquables et de grande valeur patrimoniale et marchande.
Les phares et balises
Dès l’entrée du musée vous pénétrez dans cette ambiance mythique des phares. Des panneaux vous racontent cette longue histoire maritime.
En effet, longue histoire car la première tour lumineuse date de Ptolémée 3 siècles avant notre ère. Cette tour construite sur l’île de Pharos (d’où le nom de phare) au large d’Alexandrie fut une des 7 merveilles du monde.
Le phare de Cordouan (aujourd’hui classé bâtiment historique) fut au 17ème siècle le premier grand phare, en mer, construit en France.
La dangereuse pointe du Finistère fit l’objet d’un plan du gouvernement français en 1826.
Vous découvrez ensuite de belle maquette dont celle du phare célèbre de la Vieille mais aussi une superbe optique dont on admire l’esthétique et le remarquable travail artisanal de l’ouvrier.
Préhistoire
De nombreuses trouvailles (dolmens, tumulus, sarcophages, outils) sur les hauteurs d’Audierne, attestent de la présence, sur le site, des hommes entre 4000 et 1800 ans avant Jésus Christ sur les bord du Goyen.
Les plus vieux écrits datant de l’époque gallo-romaine nous informent d’un port important du nom de « Vindana Portus »(le port aux vins) situé entre la pointe de Penmarc’h et la pointe du Raz