The Legend of Oz – Partie 5

Le journal de bord

Dimanche 12 février
Le point avant de quitter Hamble

Le point avant de quitter Hamble

Hamble, nous avons enfin terminé le tour du bateau. Le patron du magasin d’accastillage a été extrèmement sympatique ainsi que la personne chargée de distribuer le gasoil.

Nous sommes le dimanche 12 février 13h15, le départ est donné. L’objectif de cette première journée est de tester la bateau et l’équipage. Il nous faut pratiquement deux heures pour sortir véritalement en mer, la première escale prévue est Brigthon.

A la barre de nuit

A la barre de nuit

Nous arrivons à Brighton dans la nuit vers 22H00, la mer est agitée, force 3 à 4, vent de sud Ouest, nous naviguons vent arrière.

Dès notre arrivée, Loïc se plaint de retrouver ses chaussures mouillées, nous ouvrons le capot moteur et là grosse frayeur, la cale moteur se trouve pleine d’eau. Les pompes se mettent en marche sans aucun résultat, voie d’eau ? Après de longues recherches, nous découvrons que les tuyaux sont débranchés et les pompes rejettent ce qu’elles aspirent dans la cale. Plus de peur que de mal, la réparation est effectuée et nous pouvons aller dormir.

Vente force 3-4 Mer agitée
Lundi 13 février
Départ de Brighton

Départ de Brighton

Nous repartons de Brigthon à 10h20 du matin, Les quarts sont constitués de deux équipes de trois personnes, elles devront assurer un quart de quatre heures et se reposer quatre heures deux hommes sur le pont, un aux instruments de bord, radar, gps, météo, vhf…

Le vent arrière nous propulse à travers le Pas de Calais, les cargos, les ferries se suivent sans interruption sur le rail de la manche que nous longeons tout le long de notre remontée vers le nord.

La table à cartes

La table à cartes

Dès le lever du jour, nous avons franchi le Pas de Calais et nous remontons la côte d’Angleterre. C’est une véritable haie d’honneur de bouées rouges et vertes qui nous montrent la route. Nous apercevons également les premières plate formes pétrolières.

Vent force 5 – Mer agitée
Mardi 14 février
La voile déchirée

La voile déchirée

Le vent monte en début d’après midi, nous décidons de prendre un riz. La voile, visiblement fragile, se déchire au niveau de la première bosse de ris. Nous découvrons alors que la voile se déchire également près de la chute, juste au-dessus de l’une des coutures. Nous prenons alors un second ris dans une mer agitée pour rallier le port de Lowestoft où nous arrivons vers 18h00. Immédiatement, démontage de la grande voile et recherche d’un « voilier » puis douche et bienvenue au pub.

Mercredi 15 février
Sur les pontons de Brighton

Sur les pontons de Brighton

Mercredi matin à 9h00, Christ part avec Henry le « voilier » pour effectuer la réparation indispensable.. Nous récupérons la voile réparée en début d’après-midi mais décidons de gréer la deuxième grande voile, un peu crasseuse et rustique mais plus épaisse que la première et qui paraît plus solide. Notre mécano Jean Yves en profite pour faire la vidange du moteur et réparer les pompes de cale. Nous attendons également la météo favorable à notre traversée.

C’est notre ami Didier à bord du Suroît, bateau de l’Ifremer, qui nous donnera le feu vert à en fin d’après-midi. Il nous confirme les prévisions obtenus sur internet. Nous faisons le plein de gasoil et d’eau de nuit et nous partons immédiatement pour Bergen. Très bon accueil dans ce port où tout est propre et le personnel chaleureux, merci David.

Nous allons traverser un véritable champ de plate formes pétrolières, il y en a des centaines, de toutes les tailles, de toutes les formes sans compter la circulation de bateaux dans tous les sens, nous devons être extrêmement vigilant. Nous avançons à une moyenne de 5 6 noeuds.

Vent arrière force 5, mer agitée
Jeudi 16 février
Dans la nuit noire près des plateformes

Dans la nuit noire près des plateformes

Dans la nuit, une vedette des « Coastguard » nous sommera par radio de respecter 500m de distance par rapport aux plate formes. Elle nous tiendra compagnie pendant une heure dans la nuit noire, un projecteur braqué sur nous.

Le vent forcit, la mer devient forte, nous prenons un ris, nous naviguons au près. Au milieu de la journée après réception du bulletin météo, une dépression se déplace vers la Norvège.

Vent force 6, mer forte.
Vendredi 17 février
Au milieu de la mer du nord

Au milieu de la mer du nord

Nous sommes maintenant au beau milieu de la mer du Nord. Les maigres prévisions météo que nous avons ne nous indiquent rien de bon. Nous sommes pris en tenaille entre deux coups de vent : Force 8 de nord-est au sud de la Norvège et, Force 7 de sud-ouest en Manche, devant remonter sur nous en tournant sud-est.

Le vent tourne en effet sud, puis sud-est au cours de l’après-midi. Nous naviguons avec un ris et décidons d’en prendre un deuxième avant la nuit. Sage précaution car le vent ne cesse de monter depuis le milieu de l’après-midi.

Devant le manque de précision des prévisions météo, la confiance très limité dans un bateau que l’on ne connaît pas et qui nous apporte chaque jour son lot de surprises pas toujours très agréables, l’équipage décide de faire route à l’est pour rejoindre le Danemark et faire un point météo plus sérieux. Nous faisons route au Danemark sous deux ris et génois réduit.

Route sur le Danemark

Route sur le Danemark

« Plus de gouvernail », il est 20h30, la nuit est noire, le vent souffle fort maintenant et la mer continue de grossir, Jo vient de crier « plus de gouvernail », la barre à roue vient de casser, une nouvelle surprise du bateau …

Le bateau se couche à deux reprises avant de prendre une route de travers. Le génois est enroulé en urgence. Immédiatement Loïc et Jo cherchent et trouvent la barre franche à l’ arrière et moins d’une minute plus tard, elle se trouve en place et le bateau reprend sa route.

Sous deux ris et génois réduit

Sous deux ris et génois réduit

Cette fois il nous surprend agréablement par ses capacités marines. Navigant, sous deux ris seuls dans une mer formée, la barre franche de secours se tient assez facilement une fois démontée une partie de la barre à roue.

Vent force 6, mer forte.
Samedi 18 février

Nous arrivons au port de Thyboron au Danemark à 12h00, nous venons de traverser la Mer du Nord, nous sommes trempés, fatigués.

Dans le bassin de Losshavn

Dans le bassin de Losshavn

Nous entrons dans le bassin de Losshavn, un des premiers ports de pêche car sur dix kilomètres c’est une succession de ports industriels ou dépôts de carburants ou ports de pêche. Nous sommes dans le brouillard, la ville, le port vivent d’ ailleurs au rythme du brouillard et de la nuit, les bittes d’amarrages sont jaunes fluos, les balises sont oranges fluos.

Jean-Yves trouve la panne

Jean-Yves trouve la panne

Notre mécano se met immédiatement à démonter la colonne centrale et trouver la panne. En fait c’est une barre à chaîne, et c’est un simple boulon de diamètre 5 qui a cassé. Il est remplacé et deux heures plus tard la console est remontée, la barre à roue fonctionne.

Nous trouvons un hôtel qui nous permet de prendre une douche chaude, et un restaurant du port nous prépare une viande accompagnée de pommes frites bien méritées.

Loïc le Bourvellec nous quitte

Loïc Le Bourvellec nous quitte

Loïc le Bourvellec nous quitte, en quelques minutes il a trouvé un taxi, un avion, il repart pour son travail qui l’ attend lundi matin.

Par la suite nous trouvons un local aménagé avec douche et wc à proximité du bateau. Nous allons y entreposer tous nos vêtements trempés, les coussins, les sacs de couchage…..

Thyboron désert

Thyboron désert

La ville est déserte, on a l’ impression de se trouver dans une ville fantôme, nous allons prendre une pinte de bière dans un pub, un samedi soir, nous sommes les seuls clients de ce pub.

Dimanche 19 février
Lossharn, port de Thyboron

Lossharn, port de Thyboron

Après une bonne nuit sans tangage, sans bruit, nous nous préparons à quitter Lossharn, port de Thyboron toujours dans la brume. Nous effectuons le plein de gaz oil et d’eau. Le départ est donné à 10h00. Surprise, la barre ne répond pas ou plutôt répond mais à l’ envers. Et c’est reparti pour le démontage et remontage de la colonne centrale. Un grand merci à notre mécano Jean Yves qui tout au long de ce périble a véritablement rempli sa mission .Le vrai départ est pris vers 11h00, direction la Norvège.

Avec une moyenne de 7,5 noeuds à l’heure et des pointes à 9,7 noeuds la Norvège se rapproche rapidement. Nous changeons le système de quart, un homme à la barre, un homme aux instruments par roulement de 30 minutes pendant deux heures et trois heures de repos.

La côte de Norvège se trouve en vue à 20h30.

Vent force 4-5, mer agitée, nous naviguons au près.
Lundi 20 février
La côte de Norvège se trouve en vue à 20h30.

La côte de Norvège se trouve en vue à 20h30.

Nous continuons notre progression et remontons en suivant la côte vers le nord de la Norvège. Le vent faiblit, la mer est calme, il fait beau. Nous allons poursuivre notre route uniquement au moteur. Nous hissons le pavillon Norvégien à la droite du drapeau breton, le drapeau français se trouvant à l’ arrière du bateau.

Vent nul, mer plate
Mardi 21 février

Le ciel étoilé nous a accompagné toute la nuit avec l’ apparition de magnifiques aurores boréales. C’est à quatre heures du matin que nous entrons dans les fjords norvégiens. Des feux, des balises dans tous les sens nous indiquent la route à suivre.

Petit lunch à Bergen enfin

Petit lunch à Bergen enfin

Il est 7h30, tout l’ équipage se trouve sur le pont, nous découvrons avec le lever du soleil la beauté des paysages norvégiens. Un grand moment d’émotion, nous venons de traverser la « Mer du Nord » en hiver arrivons au terme de notre périple.

9h00, nous arrivons à Bergen, nous accostons au ponton au fond du port et nous commençons le grand nettoyage, tout est mis dehors pour sécher.

Christophe est parti à son université.

Nettoyage et sèchage

Nettoyage et sèchage

12h00, le bateau est propre de a à z, nous prenons un ti-punch bien mérité pour fêter notre arrivée en Norvège et notre traversée.

 

 

 

 

 

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